Renault DeZir
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Renault DeZir

Après avoir monopolisé l’attention du public lors du dernier Mondial de Paris, le concept électrique Renault DeZir sort du cadre confiné du Parc des Expositions pour se dégourdir les jantes sur circuit. L’occasion pour une poignée de journalistes de prendre les commandes de l’engin. Une expérience étonnante à bien des égards…

Renault DeZir

Premier projet du nouveau patron du style Renault, Laurens van den Acker, le concept DeZir était attendu au tournant. Finalement, l’exercice est un succès total pour le remplaçant de Patrick le Quément, qui survole ce baptême du feu haut la main. En atteste l’accueil de la presse et du public, unanimement conquis. A tel point qu’aujourd’hui, Renault prolonge la carrière médiatique de son  »concept-vitrine » en offrant à quelques journalistes l’opportunité d’en pendre le volant. Une invitation que nous ne refusons pas…
Cap sur le circuit d’essai de Mortefontaine, où nous attend donc sous un chapiteau éphémère l’icône du Mondial 2010, l’unique exemplaire du concept DeZir. Pendant qu’une équipe technique s’atèle à préparer cette curiosité  »zéro émission », nous tachons d’en apprendre un peu plus à son sujet…

Premier né d’une série de six concepts symbolisant les étapes marquantes de la vie, la DeZir choisit d’incarner l’amour et… bien sûr le désir. Elle mise ainsi sur la séduction en sublimant ses traits, agressifs et doux à la fois, par une teinte rouge évoquant la passion. Dans l’habitacle, on retrouve cet univers onirique avec, par exemple, des sièges jumelés pour les deux passagers, des couleurs charnelles et surtout, une lumière simulant les battements d’un coeur que l’on distingue à travers les éléments en cuir composant l’assise. Transporté par le romantisme de cet intérieur, l’ingénieur qui m’accompagne à bord du carrosse s’égare même à quelques confidences : la console centrale tactile aux airs d’iPad se retrouvera sous une forme assez proche dans la Clio IV.
Oui, la DeZir en dit plus que ce qu’elle voudrait faire croire. Derrière l’habile démonstration esthétique transparaît, en fait, de nombreux indices à décrypter sur les lignes des futurs modèles de la gamme Renault… à commencer par la citadine. Celle-ci devrait inaugurer en grande série la nouvelle identité de la marque, symbolisée sur la DeZir par le gros losange à l’avant, et la calandre construite autour.  »Nous avons la chance d’avoir un logo assez visuel » commente un cadre à la communication Renault. Indéniablement, le résultat est ici convainquant.

Le Renault DeZir Concept a été pensé dès le départ comme un véhicule électrique. En témoignent, le dessin en creux et le traitement strié de l’entrée d’air du bouclier avant mais aussi de la poupe qui apportent de la légèreté à l’ensemble et permettent de guider le flux d’air pour refroidir la batterie.

On remarque également des surfaces originales constituées d’aspérités, comme les panneaux latéraux en aluminium, le haut du pavillon et les paupières des optiques avant. Le dessin de ces parties qui n’est pas sans rappeler l’image des vaguelettes créées par le vent sur un plan d’eau, a réclamé une vraie technicité dans le traitement de la matière. Sur la poupe, les feux se transforment en un bandeau lumineux suspendu sur toute la largeur de la voiture. Pour pallier à l’absence de lunette arrière, le coupé est équipé de deux caméras de rétrovision qui offrent une vue panoramique.

Autres éléments distinctifs, les portes en élytre n’ont pas un positionnement classique comme sur une Lamborghini. S’ouvrant sur un intérieur raffiné, elles adoptent une cinématique inversée qui entend symboliser la complémentarité amoureuse, le ying et le yang.

Dans l’habitacle qui joue tout sauf la carte de l’agressivité, la couleur dominante est le blanc, ponctué du même rouge passion que celui de l’extérieur. Du cuir blanc, pour les sièges, la planche de bord et le sol, de la laque rouge pour la console et les accessoires. Inspirés de l’esprit « boudoir à la française », les sièges forment un véritable cocon, là encore asymétrique. Le cuir est à dominante capitonnée, côté passager, alors qu’il est plutôt lisse côté conducteur. Quant à la console centrale, elle semble littéralement en suspension.

Un moteur… inattendu !

A bord, on profite des quelques minutes d’acclimatation avant l’essai pour faire l’inventaire des accessoires. Sans surprise, on retrouve la panoplie commune aux récents concepts comme la rétro-vision confiée à des caméras, des écrans à profusion et une instrumentation aussi peu intuitive qu’un cockpit d’Antonov. Comme sur la grande majorité des études de style, la finition n’est pas non plus son fort mais nous lui pardonnons cette indélicatesse, compensée par le sublime volant et l’étonnant levier de vitesse.
Il est d’ailleurs temps de passer sur le mode  »Drive » pour mettre à l’épreuve de la piste cette pulpeuse créature à la fiche technique alléchante. Jugez plutôt ! La DeZir embarque (sur le papier) le moteur électrique de la Fluence Z.E, dont la puissance a été portée à 150 ch et 226 Nm de couple. Une cavalerie modeste à mettre en parallèle avec le poids plume de l’engin, qui n’accuse que 830 kg sur la balance. Le 0 à 100 km/h est ainsi bouclé en 5 secondes d’après Renault, pour une vitesse de pointe de 180 km/h.

La DeZir devenue réalité

Difficile d’être critique envers un concept-car et pourtant, seul un moteur sportif manque cruellement à cette étonnante Dezir ! Une maladresse que l’on excuse bien volontiers, le style étant bien sûr sa priorité absolue. A ce titre, la barre est haute et les cinq prochains prototypes de la série auront du fil à retorde pour lui arriver à la cheville. On attend donc avec impatience les prochaines étapes…

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