Bridgestone : les syndicats exhortent les politiques à agir
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Bridgestone : les syndicats exhortent les politiques à agir

Les responsables syndicaux de l’usine de pneumatiques du géant japonais Bridgestone à Béthune (Pas-de-Calais) ont dénoncé jeudi la position « honteuse » de la direction dans les négociations liées à la fermeture du site, appelant la classe politique à « agir au plus vite ».

L’intersyndicale de Bridgestone prend la parole

Les responsables de l’intersyndicale ont pris la parole, en présence de la presse, devant quelque 200 salariés dans un hangar à l’intérieur du site, fait rare depuis l’annonce en septembre de la fermeture de l’entreprise qui emploie plus de 860 salariés.

Situation de blocage et de déception

« Nous sommes dans une situation de blocage et de déception« , a déclaré l’avocat du CSE Me Stéphane Ducrocq aux journalistes dans l’usine, en marge d’une séance de négociations avec la direction.

« Ce matin, la stupeur était grande quand l’intersyndicale a constaté que la direction n’avait rien retenu des propositions qui avaient été faites sur le congé de reclassement, ni sur la durée ni sur sa rémunération. Pire, sur la durée (…) la direction a fait moins bien que sa première proposition du 16 septembre présentée le jour de la fermeture », a-t-il déploré.

« Il y a de la colère parce qu’on a le sentiment que les choses n’avancent pas et une forme d’urgence aussi parce que les négociations s’arrêteront mardi prochain, il faut qu’on avance », a-t-il ajouté.

Le congé de reclassement au coeur des débats

Le congé de reclassement est une période donnée au salarié pour lui permettre de préparer un nouvel avenir professionnel. L’intersyndicale avait revendiqué initialement 36 mois, contre 12 à 15 mois proposés par la direction, selon Me Ducrocq.

« Si on n’a pas un bon congé de reclassement, dans la période que l’on vit, il v a y avoir beaucoup de malheureux à Béthune », a prévenu Stéphane Lesix (CFDT), secrétaire du CSE. « Il commence à y avoir de la colère (…) On a écouté, en restant positif, en espérant que les politiques allaient nous aider, on n’attend que ça, mais maintenant il faut qu’on ait des actes vu la façon dont les négociations se passent ».

Elisabeth Studer avec AFP

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