Formule 1 : Sebastian Vettel quittera Ferrari à la fin de l’année
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Formule 1 : Sebastian Vettel quittera Ferrari à la fin de l’année


Dans le petit milieu de la Formule 1, lorsque le monument Ferrari se sépare d’un de ses pilotes, il s’agit toujours d’un événement. Et lorsqu’il s’agit d’un quadruple champion du monde qui court en rouge depuis 5 ans, la nouvelle est encore plus étonnante. Mais pour qui suit de près la discipline reine des monoplaces depuis quelques temps, la séparation entre Sebastian Vettel et la Scuderia, officialisée ce jour, n’a rien de si surprenant que cela. Malgré les dires de Mattia Binotto, le patron des Rouges, qui affirmait encore, lors de la présentation des monoplaces 2020, que l’Allemand était bien en passe de prolonger le contrat aux côtés de Charles Leclerc – estampillé Cheval Cabré jusqu’en 2024 au moins -, les relations en coulisse n’étaient pas si reluisantes.

Rien pour le moment…

Pour s’en rendre compte, il faut avant tout prendre en compte le début de saison inédit que connait la Formule 1 cette année. En raison de la pandémie de Covid-19, le paddock, comme tous les autres sports internationaux, a évidemment stoppé toute activité. La décision, prise quelques jours à peine avant l’ouverture de la saison en Australie le 15 mars, fut d’ailleurs étonnamment tardive face à la propagation déjà extrêmement rapide du virus à l’époque. A ce jour, aucune course n’a été courue et bien malin qui pourrait dire quand les premiers tours de roues auront lieu. Le calendrier provisoire envisage un début de saison le 5 juillet en Autriche mais au vu des disparités internationales dans le déconfinement, rien n’est encore gagné. Chase Carey réaffirmait d’ailleurs il y a quelques jours que certains GP pourraient se courir sur des circuits ne figurant pas sur le programme. Bref, impossible pour Ferrari d’invoquer les résultats sportifs de Vettel.

Echec de la mission

La fin de l’histoire entre Vettel et Ferrari trouve d’abord son origine dans l’incapacité de l’Allemand à mener à bien une des missions qui lui a été confiée lors de son arrivée chez les Rouges en 2015 : empocher le titre mondial. Car malgré son indéniable statut de “top team”, Ferrari peine alors à concrétiser. Il faut remonter à 2008 pour le dernier sacre de la Scuderia, emmenée alors par Kimi Raikonen (champion) et Felipe Massa. En venant chez Ferrari, Vettel, déjà quadruple champion du monde entre 2010 et 2013 avec Red Bull, devait symboliser le retour au premier plan du constructeur italien. Or, depuis l’ère hybride, Ferrari est à la peine derrière Mercedes et le pilote Allemand n’aura jamais fait mieux que 2eme (2017, 2018) derrière un intouchable duo Hamilton-Mercedes.

La menace Leclerc

L’autre cause du divorce est indéniablement la titularisation de Charles Leclerc en 2019. Alors que la Scuderia voit pour l’Allemand un parfait coéquipier, le Monégasque (22 ans) montre rapidement d’autres intentions. Souvent plus rapide que son quadruple champion du monde de collègue, Leclerc fait comprendre à son écurie qu’il n’a pas vocation à rester n°2 longtemps. L’éclosion a lieu à l’été, lorsque Leclerc s’impose à Spa-Francorchamps puis Monza. Le message envoyé à tout le paddock est clair et Ferrari se retrouve incapable de hiérarchiser ses coéquipiers. Avec deux pilotes n°1, l’ambiance se détériore doucement et finit même par pourrir les résultats de l’équipe tout entière qui se perd entre pépins mécaniques et errements stratégiques. Au palmarès 2019 : aucune Ferrari sur le podium, Leclerc finit 4eme et Vettel 5eme.

Pas de suite pour l’instant

Malgré quelques tentatives de recoller les morceaux lors de la trêve hivernale, le mal est fait. Rien n’était officiellement prévu pour Vettel, en fin de contrat cette année, mais les tergiversations de ces dernières semaines, au beau milieu d’une saison qui n’a toujours pas commencé, auront finalement abouti au divorce. Après 6 ans de service, 14 victoires, 12 pôles et 54 podiums, Vettel quittera ses habits rouges à la fin de la saison 2020. A ce jour, aucune rumeur sur la suite de la carrière de l’Allemand de 32 ans, ni de son remplaçant chez les Rouges pour épauler un Charles Leclerc qui devrait hériter du tablier de pilote n°1 dans les années à venir.

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