Maserati, le Jaguar latin
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Maserati, le Jaguar latin

Maserati, le Jaguar latinLa stratégie économique du Groupe FIAT se dessine progressivement. Si le constructeur va articuler sa gamme autour de la 500 à terme, Alfa Romeo se destine à devenir l’équivalent d’un Volvo Italien, Ferrari, la référence de la voiture sportive et Maserati la marque premium devant concurrencer le duo Jaguar/Land Rover. FIAT ayant compris qu’il ne servait à rien d’aller chercher les marques premium allemandes sur un terrain perdu d’avance.

Maserati est l’outil de reconquête le plus intéressant du Groupe FIAT. Les Quattroporte et Ghilbi sont les concurrentes directes des berlines Jaguar. D’ailleurs, la gamme de la marque au trident ressemble furieusement, en plus latine, à son rival de Coventry. Il faut dire qu’entre les deux, les ressemblances ont été historiquement nombreuses. Le troisième modèle de la Quattroporte dans les années 70 n’était-il pas un design que le carrossier Bertone avait proposé pour le remplacement de la Jaguar XJ ? Après bien des hésitations sur le positionnement de Maserati, FIAT a enfin trouvé son positionnement.

L’histoire de la marque au trident est riche. Concurrente de Ferrari entre les années 50 et jusqu’au début des années 70, elle sera reprise par l’industriel argentin, Alessandro De Tomaso, après avoir un temps été la propriété de Citroën et surtout de l’État italien (qui envisageait à l’époque de la fusionner Alfa Romeo). Maserati évolue vers un modèle nouveau et destiné à chasser sur les terres de BMW (mais également d’Alfa et Lancia à l’époque): La Biturbo. Un modèle unique dans l’histoire du trident, car il sera synonyme de gloire commerciale (3.500 ventes en 1989) et une image ternie par le manque de fiabilité de l’ensemble. À terme, Maserati n’est plus que l’ombre d’elle-même, avant d’être reprise par FIAT en 1992 et être placée sous la tutelle de Ferrari en 1997. Maranello va mettre en place une nouvelle organisation de travail, la qualité s’améliore. Mais, le cheval cabré n’arrive pas à réaliser un projet de gamme cohérent, afin d’éviter de concurrencer ses propres modèles. Son dernier projet restera la Quattroporte, avant que FIAT ne reprenne la société et pense l’avenir.

Pour soutenir cet avenir, 1,2 milliard d’euros ont été investis avec l’objectif d’atteindre en 2015, 50.000 ventes (comme Jaguar). L’an dernier 6.300 voitures ont été produites, mais l’année 2013 annonce des ventes autour de 17.000 exemplaires. Un record. Principalement dû à la nouvelle Quattroporte (7.900 ventes), tandis que la Ghilbi a reçu à ce jour 2.500 commandes pour un lancement en septembre 2013. À terme, ce modèle devrait représenter 25.000 ventes annuelles. Le prochain objectif de Maserati sera la Levante, le SUV premium qui devrait faire décoller la marque vers de nouveaux horizons. Secrètement l’objectif est de faire le remake de Porsche et proposer une gamme de deux berlines, une GT moteur avant et un SUV avec 100.000 ventes annuelles et beaucoup de bénéfices pour le groupe FIAT à partir de 2016/2017. Pour cela, Maserati vise surtout les marchés chinois et russe en plus de miser sur les États-Unis. Une large offensive qui prouve aussi la marche en avant du Groupe FIAT dans le secteur du Premium automobile.

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