Ceux qui me connaissent un peu, savent que j’ai un certain faible pour la Mégane R.S. et plus particulièrement pour sa version Trophy. Quelques années après ma première rencontre avec le monstre, me voici de nouveau à son volant dans sa version Trophy 275 de 2014. Pas mal de choses ont évolué depuis la version précédente de la Mégane R.S. mais l’ADN sportif reste inchangé, il parait. C’est parti pour 400 km de (re)découverte de la M.R.S. sur des routes de campagne francilienne.
Quoi de neuf pour cette nouvelle Mégane R.S. Trophy ?
À l’extérieur la nouvelle Mégane R.S. Trophy 275 reprend évidemment les nouveaux codes stylistiques de Renault avec, notamment, l’énorme losange sur la face avant ou encore de nouveaux optiques. On lui a également ajouté un autocollant « Trophy » sur l’habituelle lame avant et quelques stickers sur les côtés pour, sûrement, lui donner un look plus sportif. Heureusement, les stickers latéraux ne sont pas obligatoires à l’achat bien qu’ils soient proposés par défaut. En revanche, le « Trophy » à l’avant, pas le choix, il faudra l’assumer. Autrement dit, cette nouvelle Mégane R.S. ressemble beaucoup à la version précédente : une Mégane Coupé avec une carrosserie plus large et plus agressive.
Une autre nouveauté non négligeable de cette nouvelle Trophy est sa ligne d’échappement en titane, conçue par mes cousins slaves de chez Akrapovič. Elle est là, à la fois pour faire perdre un peu de poids à la bête (4 kilos !) et à la fois pour lui donner une expression sonore un peu plus jouissive. C’est nettement réussi je trouve, même si l’on est loin des Akra’ que l’on a l’habitude de voir sur les 2 roues. Je ne sais pas très bien imiter le bruit d’une voiture par écrit, regardez plutôt cette petite vidéo Instagram pour vous faire une idée.
A l’intérieur, sur le tableau de bord, on retrouve la dernière version du système de navigation R-Link, une autre grosse nouveauté sur ce modèle. Bien qu’il ne s’agisse pas du meilleur système multimédia au monde, il remplit très bien bien son rôle (GPS, téléphone et media en Bluetooth, etc.) et propose même quelques extras sympas, comme le Coyote intégré ou l’application R.S. Monitor. La question éternelle c’est : pourquoi rendre un écran tactile et le placer à un endroit inaccessible en mode de conduite normale ? Les concepteurs de cette Ménage R.S devaient probablement avoir des bras de 2m de long au moins, je ne vois pas d’autres explications…
Les sièges baquets Recaro sont, comme d’habitude, parfaits : ils remplissent à 3000% leur rôle de « maintenir » lorsque vous utilisez la voiture dans les conditions sportives, tout en offrant un confort bluffant au quotidien. Les ingénieurs de Renault Sport ont enfin entendu mes prières puisque le – pas très beau – volant est désormais entièrement recouvert d’Alcantara !
Qu’est-ce qu’elle a dans le ventre ?
Le 2.0 turbo a été poussé à 275 ch, ce qui a permis a la nouvelle Mégane R.S. de gagner un dixième au sprint de 0 à 100, elle affiche désormais 6 petites secondes : autant dire que le ressenti de conduite reste identique à la version précédente, ou presque. Le rupteur a été reculé de quelques centaines de tr/min (là pareil, pas de changements flagrants) et on a toujours 360 Nm de couple dispo entre 3 et 6000 tr/min. Pour le reste des détails techniques, je vous invite à consulter la fiche de la Mégane R.S. Trophy.
Bien que la version de mon essai n’était équipée ni de suspensions réglables Öhlins Road & Track, ni de pneus semi-slicks Michelin Pilot Sport Cup (options respectivement à 2500€ et 2000€), en matière de grip et de précision, je n’ai absolument rien à reprocher ! Ce train avant est toujours d’une précision et d’une efficacité diaboliques, on a toujours l’impression de rouler sur des rails… La cavalerie développée par le moteur est parfaitement bien maitrisée, tous les chevaux passent au sol sans aucun effort.
Comment résumer la nouvelle Mégane R.S. ?
Évidemment ce n’est pas une voiture sans défauts, comme la plupart voitures. L’emplacement énervant de certains boutons, le GPS capricieux ou encore le volant, la liste des petites choses gênantes pourrait être assez conséquente… Sauf que, une fois assis dans le baquet, les mains posées sur le volant; une fois le moteur démarré et les premiers virages enchainés, on réalise que l’on a aucun droit de s’arrêter sur des détails aussi peu importants ! La voiture excelle dans le domaine pour lequel elle a été conçue : la piste. Le reste on s’en fout. Elle ne devrait pas avoir de GPS d’ailleurs (Trophy-R), ni même de jolie finition intérieure… Elle est faite pour vivre sur un circuit mais Renault Sport a décidé de la civiliser, en combinant tous ses atouts sportifs avec le confort nécessaire à la vie quotidienne. Elle est parfaite tout simplement. Vraiment.
38000€ c’est son prix et tout comme sur circuit, elle est imbattable dans sa catégorie. L’essayer c’est l’adopter. Je l’ai essayée. J’attends d’avoir 38000€.
En en plus, on se croirait dans une F1.
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